La glande thyroïde, productrice d’hormones
La thyroïde est une glande en forme de papillon, située au milieu du cou en avant de la trachée, formée de 2 lobes, situés de part et d’autre de la trachée, en dessous du larynx. Son rôle est de produire des hormones (glande endocrine) qui sont libérées dans le sang pour réguler le fonctionnement de nombreux organes.
Si cette glande thyroïde vient à dysfonctionner, il est essentiel d’effectuer un ou plusieurs examens de la thyroïde et, si besoin, de vous faire opérer pour éviter tout risque d’hyperthyroïdie, d’hypothyroïdie ou, plus grave, de cancer. Cette opération, très maîtrisée par les chirurgiens, est aussi un acte sans danger. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’une innovation sans précédent grâce au système chirurgical Da Vinci. Un système qui a permis la mise en place de la chirurgie thyroïdienne robotisée, peu invasive et très précise.
Le fonctionnement de la glande thyroïde
Derrière la glande thyroïde, il existe quatre petites glandes très fragiles, chargées de réguler le calcium dans l’organisme : les parathyroïdes. Deux petits nerfs sont accolés en arrière de la glande thyroïde, de chaque côté. Ce sont eux qui s’occupent de faire bouger les cordes vocales. Leur traumatisme peut, dans certains cas, être responsable d’un changement de voix.
Le contrôle de la production des hormones
Les hormones thyroïdiennes ont une action générale axée sur la stimulation de l’activité cellulaire. Elles régulent, entre autres, la fréquence cardiaque, le poids, la température, le sommeil, la nervosité… Elles sont donc essentielles au bon fonctionnement de nombreux organes vitaux, à tous les âges de la vie.
Les hormones T3, T4, TSH
Parmi les hormones produites par la thyroïde, les 2 principales sont la T3 (triiodothyronine) et la T4 (thyroxine). Leur synthèse est régulée par deux structures situées dans le cerveau : l’hypothalamus et l’hypophyse.
L’hypothalamus agit sur l’hypophyse qui agit elle-même sur la thyroïde en sécrétant la TSH dont le rôle est primordial, car c’est elle qui règle le taux de sécrétion des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Ce mécanisme permet une régulation très fine du taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang.
Pour un bon fonctionnement, un bon dosage est essentiel ! Une mauvaise proportion d’hormones peut, en effet, entraîner un dysfonctionnement de la glande thyroïde et, donc, des organes du corps.
L’iode ? Indispensable !
L’iode entre dans la fabrication des hormones T3 et T4. Celles-ci sont fabriquées en permanence par notre organisme, tout au long de la vie. Des apports réguliers en iode sont ainsi indispensables pour couvrir nos besoins. Bien sûr, nos besoins en iode varient. Ainsi, ils augmentent en fonction des années… Or, selon l’enquête SUVIMAX, nos apports ont tendance, au contraire, à diminuer avec l’âge. Conséquence, les risques de carence augmentent au fil du temps, pour toucher 25 % des personnes de plus de 55 ans.
Les différentes causes de carence en iode
Chez les femmes enceintes et allaitantes
Une carence en iode peut entraîner un retard mental chez le futur bébé. Les besoins sont ainsi plus élevés chez les futures mamans et les femmes allaitantes. Pour bébé, il est essentiel d’éviter les carences au moins jusqu’à la diversification alimentaire.
Chez les sportifs
La pratique d’une activité physique (pertes d’iode lors de la sudation, notamment en période de chaleur importante) semble particulièrement exposer les sportifs au manque d’iode.
Chez les végétariens
Ils semblent particulièrement exposés au risque de carences. En effet, la viande, le poisson ou le lait sont des sources importantes d’iode. De plus, certains végétaux peuvent limiter l’absorption en iode.
Chez les fumeurs
Le tabac freine l’absorption de l’iode contenue dans les aliments.
En fonction des régions…
Habiter près de la mer aide à éviter les carences en iode, notamment grâce au régime alimentaire globalement plus riche en poissons et autres crustacés.
Quelles sont les principales sources en iode ?
Le sel
L’une des mesures de santé publique qui a été prise pour lutter contre la carence en iode est l’iodation systématique du sel dans les années 1950. On a alors ajouté 10 à 15 microgrammes d’iode par gramme de sel. Mais, aujourd’hui, les nouvelles recommandations conseillent de réduire l’usage du sel de table au strict minimum, pour diminuer les problèmes d’hypertension et de maladies cardiovasculaires. Il faut donc se tourner vers d’autres aliments riches en iode…
Les produits de la mer
La mer fournit des aliments riches en iode dont les plus intéressants sont les fruits de mer et certains poissons tels que le saumon, l’aiglefin ou la morue.
Et l’eau ?
Contrairement à une idée répandue, l’eau de boisson ne serait pas une source suffisante, elle n’apporterait en moyenne que 1 à 2 microgrammes d’iode par litre !